Comment bien assurer son enfant jeune conducteur ?

Jeune conducteur

Publié le : 08 septembre 20215 mins de lecture

Votre enfant a décroché son permis de conduire haut la main, félicitations ! Il entre maintenant dans le monde des automobilistes et vous vous posez beaucoup de questions : quel véhicule va-t-il conduire ? Quelle assurance souscrire ? Quelles sont les conditions ? Quels sont les coûts ?

Qu’est-ce qu’une assurance jeune conducteur ?

Votre enfant fait pour le moment partie de la catégorie d’automobilistes qualifiés de « jeunes conducteurs ». « Jeunes » ne fait pas ici référence à l’âge. Il s’agit essentiellement de conducteurs avec un permis de conduire de moins de trois ans, de personnes qui n’ont jamais été assurées à leurs noms et d’automobilistes qui doivent repasser le permis de conduire.

À l’instar des autres types d’assurance, celle du jeune conducteur est obligatoire avec une assurance auto responsabilité civile. L’assurance couvre les dégâts matériels ou physiques faits à autrui en cas d’accident. Cependant, compte tenu du risque plus élevé que représente un conducteur novice sur les routes, les assureurs ont développé une formule adaptée au jeune conducteur. Cliquez ici pour en savoir plus.

Quels sont les coûts ?

Il coule de source qu’un jeune conducteur manque d’expérience au volant. Cet état de fait constitue une aggravation du risque à assurer aux yeux des assureurs. Il y a même certains assureurs qui refusent d’assurer les conducteurs novices, notamment les 18-24 ans qui représentent la tranche d’âge la plus exposée au volant.

L’article A. 335-9-1 du Code des Assurances stipule qu’une surprime sera automatiquement appliquée à l’assurance jeune conducteur de votre enfant. Au fur et à mesure que votre enfant acquiert de l’expérience, la surprime va décroître : 100 % du tarif de base la première année, 50 % la deuxième année, 25 % la troisième année et supprimée à partir de la quatrième année en l’absence d’accident.

D’une manière générale, l’assurance est plus chère pour les jeunes conducteurs. Le coût de l’assurance de votre enfant varie en fonction du véhicule à assurer : ce coût peut facilement varier du simple au double. La préférence va aux petites cylindrées d’occasion peu coûteuses, plutôt qu’aux véhicules neufs haut de gamme. Les voitures sportives, les modèles trop puissants requièrent des primes d’assurance très élevées, parfois même ne trouvent pas d’assureur !

Si c’est votre voiture que votre enfant conduit, vous êtes tenu de le déclarer sur votre contrat d’assurance. Sinon, votre assureur risque de vous pénaliser pour aggravation de risques et augmenter votre prime d’assurance. Il risque également de réduire le montant des indemnisations en cas de sinistre ou, pire encore, saisir la justice pour fraude à l’assurance.

Comment atténuer les coûts ?

La première démarche consiste à vous renseigner auprès de votre assureur. Les conditions sont souvent privilégiées pour les enfants des assurés. Votre enfant peut être déclaré dans votre contrat d’assurance comme conducteur occasionnel. Attention, occasionnel signifie qu’il n’est pas le conducteur habituel de la voiture ! La prime du contrat sera alors passible seulement de la surprime pour rachat de la franchise jeune conducteur. Cette solution permet de limiter le surcoût généré par la conduite par votre enfant et aussi d’acquérir de l’expérience avant de s’assurer à son nom.

Dans le cas où vous déclarez votre enfant jeune conducteur sur votre contrat d’assurance, la surprime peut être diminuée, voire supprimée. Elle peut également être réduite de moitié si votre enfant pratique la conduite accompagnée ou supervisée. Le gain d’expérience et de bonus est aussi un atout qui permettra à votre enfant de bénéficier de tarifs plus avantageux lorsqu’il souscrira sa propre assurance auto.

Une autre alternative est de donner à votre enfant la possibilité de suivre une journée de formation complémentaire. Cette formation doit être dispensée par une auto-école labellisée par l’État. Elle vise à diminuer la durée de la période probatoire ultérieure à l’obtention du permis. Grâce à celle-ci, votre enfant échappera à la surprime d’assurance applicable aux conducteurs novices après deux ans au lieu de trois ans, ou après un an au lieu de deux ans à condition qu’il apprenne à conduire en conduite accompagnée.

La dernière recommandation et non la moindre : si vous devez assurer votre enfant à son nom, faites l’acquisition d’une voiture de petite cylindrée, d’un prix modéré et aux performances limitées. Cela va réduire considérablement le coût d’assurance.

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